LAILA IN HAÏFA est une comédie de situation, tendre et ironique, qui suit au travers de leurs rencontres 4 personnages principaux qui passent la soirée dans un club, une nuit, à Haïfa.
Haïfa est une ville du nord d’Israël, une cité mixte où vivent côte à côte, sans violence, Juifs et Arabes, Israéliens et Palestiniens. C’est aussi un port industriel entre mer et montagne, entre les pentes du Mont Carmel et la mer Méditerranée.
Le bas de la ville, près du port, est devenu un haut lieu de la vie nocturne. Situé au pied du Carmel, entre la voie ferrée qui longe la côte et les docks, le Club Fattoush attire chaque nuit tout ce que Haïfa et sa région comptent de noctambules.
On s’y retrouve pour boire un verre sur la terrasse ou au bar, danser, fumer des joints, regarder une performance ou voir une exposition dans l’annexe, une galerie qui présente des œuvres politiques et de l’art conceptuel. Le Club Fattoush se revendique comme un espace de liberté.
Un soir, Laila trouve Gil inanimé sur le sol, sur le parking du Club Fattoush. Gil vient de se faire attaquer par trois hommes qui lui ont volé son portefeuille. Laila aide Gil à se redresser. Elle l’emmène s’assoir sur la terrasse du Club. Au fur et à mesure que la soirée avance, nous allons découvrir toute une série de personnages, leurs histoires d’amour et leurs contradictions, en même temps que la décadence de l’interminable conflit israélo-palestinien où ils sont comme englués.
Makhram et Luna sont les gérants du Club. Il est palestinien, elle est israélienne. Ce lieu est leur idée, leur projet : offrir un espace à tous ceux qui ont envie de faire la fête. Au Club Fattoush se retrouvent tous ceux qui sont cool, laïques, féministes et gay-friendly. La tolérance est de règle.
Fathi et son ami Israël s’embrassent au bar sans que personne ne les regarde, Michal et Morad le musicien font l’amour sur le parking, Laila a une brève liaison avec Gil sur la mezzanine pendant que Moshe et Einat s’isolent sur la terrasse pour discuter de leur couple… Au fur et à mesure que la soirée avance, nous découvrirons aussi qu’une tension circule sourdement dans le Club.
Laila, qui s’occupe des relations publiques de la galerie, tente en vain de monter un projet artistique avec son amant Robert, un riche homme d’affaires Français, qui se pique d’être également un artiste. Le député Norman, son mari, est victime d’une extorsion de fonds juste devant le Club. La belle Lamis est prise dans un dilemme, entre l’amour qu’elle éprouve pour Dani, son compagnon israélien, et sa colère devant les injustices subies par les Palestiniens.
Tard dans la nuit, ce soir-là, la santé mentale de Luna, jeune poétesse, vacille. Ni Makhram, son mari, ni Lior, leur ami commun, ne peuvent empêcher cette dépression.